Petite anecdote prise sur le vif

Lorsque la vie est morose, que ton boulot t'ennuie, sache prendre chaque anecdote que la vie t'apporte avec l'humour qu'il recèle, comme un trésor, et apporter ainsi quelques paillettes à ton triste quotidien ! (Pensée chinoise très très ancienne)


J'étais donc mollement affalée sur un tabouret de la librairie, tandis que ma jeune collègue répondait au téléphone, assise sur le siège d'à côté.
J'avais appuyé mon portable sur le bureau, contre le téléphone fixe devant moi, afin d'avoir une meilleure vue sur mon compte Instagram.
Or je ne m'étais pas aperçue que cela avait enclenché la touche "Silence" du téléphone, empêchant soudain la libraire de communiquer avec cette cliente.

Petit à petit, ma jeune collègue, jusque là calme et polie au téléphone (Mais qui ne manque pas de caractère) a commencé à vaguement s'agacer, sentiment qui a laissé place à de l'énervement, puis à un violent emportement : Mais oui madame, je vous entends, je suis en train de chercher votre livre dans la base de données, laissez-moi quelques minutes..., puis de continuer en haussant progressivement le ton : Mais oui madame, laissez moi faire la recherche ! MAIS OUI  MADAME JE VOUS ENTENDS !!! Je vous dis que je suis en train de vous faire la recherche ! Laissez-moi DEUX secondes !!!!!

Pendant cet échange, je pensais en moi-même que certains clients sont décidément bien arrogants, et méprisants, et vils, et nuls... (j'arrête)
J'en étais là de mes tristes réflexions sur la Nature Humaine... Lorsque, dans un éclair de génie, je me suis enfin aperçue que ce manque de communication était entièrement de ma faute, due à la coupure du son.
Quant à la dame au bout du fil, quelque peu désarçonnée face au mutisme de la libraire, elle ne cessait de répéter : Allo ? allo ? Vous m'entendez ? Allo ?

J'ai rapidement enlevé la touche mute, retenu ma collègue* qui, rouge de colère, était prête à partir casser la gueule de son interlocutrice directement chez elle... Et je suis allée ranger quelques ouvrages scolaires allemands tout en pouffant derrière les rayons comme une adolescente...

Cette petite anecdote suffit encore à éclairer ma journée dès que j'y repense...

Belle journée !


*Jeune collègue, si tu lis ceci... Je sais que tu te reconnaîtras... Ne m'en veux pas ! Prends le plutôt comme un hommage ! Je me marre beaucoup moins là où je travaille désormais !