dimanche 9 novembre 2014

Les bons vieux clichés dans le polar (le gentil héros)

J'ai découvert il y a quelques temps un super tumblr : Petit illustré des clichés hollywoodiens.
Allez y faire un tour, c'est génial, et juste !


http://allanbarte.tumblr.com/

Et en y regardant de plus près, on se rend compte qu'il en va de même avec les romans policiers classiques, qui usent et abusent du même genre de poncifs.


En voici quelques exemples.

♦ Le héros est forcément détective privé, ou enquêteur de police. Sa vie affective est évidemment chaotique (mais chéri, tu vas encore manquer le déjeuner de dimanche chez maman, c'est plus possible...), voire divorcé (elle n'a pas supporté qu'il annule tous les déjeuners dominicaux chez sa mère)
D'ailleurs, sa vie personnelle prend de plus en plus de place dans les romans policiers contemporains si je puis me permettre.

♦ Le héros a toujours une blessure qui remonte à son enfance, genre son frère a disparu dans la montagne quand ils étaient petits (Comme pour ce bon vieux commissaire Erlendur ), ou encore une phobie du noir et des tunnels depuis qu'il est revenu du Vietnam où il était "rat de tunnel" (Pauvre inspecteur Harry Bosch)

♦ Soit il est jeune et frondeur, tête brûlée, impatient, impétueux, limite inconscient du danger (Oh ! tu te calmes), soit c'est un vieil inspecteur à qui on la fait pas, qui connaît les ficelles du métier et va les enseigner au jeune con, histoire de le calmer (et s'il est vieux, il a forcément une bavure à son actif... Genre son coéquipier s'est fait tuer, ou il a descendu un mec et ne s'en est jamais remis !)

♦ Le héros déteste la loi... enfin pour lui je veux dire. Il est constamment en train de passer outre sa hiérarchie, d'être en infraction pour obtenir des résultats ADN plus rapidement, tout en restant intraitable avec le coupable (Comment osez-vous rouler 2 km/h au-dessus des normes légales ?! Je vous arrête ! Crapule !)... Bref, la loi, c'est surtout pour les autres !

♦ Le héros est insomniaque, ce qui tombe bien, parce qu'il est systématiquement appelé vers 3h du matin, alors même qu'il était sur une autre enquête, enquillant 72 heures de garde d'affilée. Mais l'esprit toujours vif.
Il a donc rarement le temps de prendre une douche, et de changer de vêtements. (beurk)

♦ Si le héros a des enfants... ils se font kidnapper au moins une fois. (Voir les clichés hollywoodiens et encore la fille de Harry Bosch dans Les neuf dragons)

Il fume. Il boit... Bon, dans les romans récents, il a décidé de se reprendre en main. Donc il vapote (et Lucky lucke a désormais un bout de bois à la bouche) ou il a des patchs. Et il se rend quotidiennement aux réunions des Alcooliques Anonymes, ce qui ne simplifie pas son emploi du temps.

♦ La jeune fille de l'histoire déteste souvent le héros-inspecteur taciturne... Mais elle finit par tomber amoureuse de lui à la fin. Comme dans les livres romantiques.
S'il s'agit d'un héros récurrent, dans le roman d'après, ils sont souvent brouillés, séparés, ou en grande difficulté matrimoniale. (à cause du déjeuner dominical chez sa mère bien sûr !) Voir plus haut.


Mais le gentil héros n'existerait pas s'il n'y avait pas un Méchant dans l'histoire...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire