dimanche 15 novembre 2015

Leïlah Mahi 1932


Leïlah Mahi 1932, de Didier Blonde, éditions Gallimard

Didier Blonde aime les énigmes, les fantômes du passé et les belles inconnues.
Après nous avoir entraîné dans la recherche d'identité de l'inconnue de la Seine, l'auteur découvre au détour du Père Lachaise la tombe d'une jeune femme, illustrée par une photo qui détonne avec celles que l'on s'attend à voir dans les cimetières.
Elle est belle. Sa pose rappelle celle des actrices. Son regard est troublant et son nom appelle les contrées lointaines.
En guise d'épitaphe, ces quelques mots : Leïlah Mahi 12 août1932

Dès lors, il n'aura de cesse de découvrir qui elle est.
Au fil de son enquête à travers Paris, il comprend qu'elle est déjà objet de fascination, que certains la pensent actrice, d'autres écrivain. Alors qu'il pense lever le voile sur un pan de l'énigme, celle-ci se dérobe encore à la vérité.

Mais tous les mystères sont-ils appelés à être résolus ? Leïlah Mahi n'est-elle pas plus belle et fascinante avec ses secrets que dans la révélation de son entière identité ?
Le narrateur finit par nous en convaincre, dans un semi-aveu d'échec.

Délicatesse, sobriété, élégance. Ces termes résument véritablement la plume et le contenu de ce court texte qui nous emmène dans le Paris exotique de ce début XXe, celui de Victor Margueritte et de Joséphine Baker.

Ce récit a reçu le prix Renaudot essai 2015. un prix amplement mérité.

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