lundi 21 avril 2014

L'Obsession, de James Renner



Tout d'abord, je vous présente un nouvel éditeur : Super 8 éditions, qui possède la même équipe éditoriale que Sonatine, et dirigée par Fabrice Colin. Ca fait donc envie, car Sonatine publie souvent d'excellents textes (Tim Willocks notamment, au risque d'insister)
Cette nouvelle maison d'édition se veut inspirée par les séries américaines contemporaines (Comme The Walking DeadGame of thrones ou Fringe...)

Fabrice Colin : «Notre littérature pop, nous la voulons explosive, fragmentée, délirante, sans complexe, ni stupidement élitiste, ni béatement mainstream. Du noir, oui, mais du féroce. De l’humour bien sûr, mais ravageur. Du nerf, surtout, de l’effronterie, et toujours de l’audace.
Si Tim Burton épousait le fantôme d’Hunter Thompson, si Bret Easton Ellis partait sur Pandora en tenue commando, si les personnages de Friends avalaient de la substance M avec Philip K. Dick pour se transformer en zombies, aucun doute : vous les retrouveriez chez Super 8. »
Tout un programme, n'est-ce pas ?
J'ai donc voulu tester cette littérature "ni stupidement élitiste, ni béatement mainstream"... Et je vous le dis tout net les gars, faut quand même pas s'affoler... Le livre que je viens de terminer est bien, certes, mais ce n'est pas non plus le livre le plus génial et innovant... que j'aie jamais lu ! (Mais quel vantard, ce Fabrice Colin !)
De quoi s'agit-t'il exactement, vous demandez-vous, bande de petits coquins !

Le journaliste David Neff est célèbre depuis qu'il a publié un best-seller dévoilant le véritable coupable dans des affaires de meurtre.
Mais depuis la mort de sa femme, quatre ans plus tôt, il n'est plus que l'ombre de lui-même.
Quand son éditeur lui demande d'enquêter sur la mort étrange d'un homme solitaire et excentrique, surnommé l'homme de Primrose Lane, (il vivait reclus chez lui, portant constamment des moufles de couleur (Pourquoi ? On ne le saura jamais !), il reste septique, mais se laisse finalement convaincre.
En parallèle, le narrateur revient sur son histoire d'amour avec sa femme, dont la jeune soeur jumelle a été enlevée (et jamais retrouvée) quand elles avaient neuf ans.
On retrouve dans les affaires de l'homme de Primrose Lane des documents sur une jeune fille qu'il suivait quotidiennement, jeune fille qui ressemble de manière troublante à sa femme décédée, mais de quelques années plus jeune.
L'enquête de David Neff se transforme alors en obsession, et le thriller flirte avec le récit fantastique.


On navigue entre les différentes temps du récit, passant de l'un à l'autre, très rapidement... Et on s'aperçoit bien sûr qu'il existe des connexions entre les différentes histoires.
L'auteur a d'ailleurs un sacré talent pour passer d'une histoire à l'autre, d'une époque à une autre, sans que le lecteur ne soit jamais embrouillé.
Le seul écueil réside dans les explications scientifiques lorsque le roman tourne au fantastique. On sent que la technologie n'est pas le fort de l'auteur, du coup ça sent le prétexte à plein nez, et tous ces passages sonnent un peu faux. 
Malgré tout, on se sent comme dans une bonne série américaine. De coups de théâtre en rebondissements, on veut savoir la fin ! (Et c'est bon signe, normalement)

Plus que ce titre en particulier, c'est cette maison d'édition qui m'intrigue... et dont je vais suivre la production.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire