Vous saurez que l'angoisse première du libraire, c'est l'espace... jamais assez grand pour tous les livres qu'il reçoit. Car cet être divin possède la vision d'Iron Man même sans casque : Il évalue systématiquement toutes les superficies d'une pièce, afin de définir combien de livres elle peut contenir, avec espaces d'expo, nombre de mètres linéaires... Et ce, même en dehors de la librairie, même chez des amis à l'apéro. Ca se soigne il paraît.
Et voilà ce qui est arrivé dans les cartons de la librairie dernièrement. "Oh non !"
Mais je ne vais pas vous commenter le contenu de ce livre ! Pour la simple et bonne raison que je ne l'ai pas ouvert ! Non, nous allons plutôt nous intéresser à sa couverture.
Une image en noir et blanc de deux mains entrelacées, avec un gros titre rouge bien criard, qui promet DES histoires d'Orgasmes au pluriel. J'ai envie de dire, ça commence bien !
Le noir et blanc devrait évoquer un univers sophistiqué, et pourtant, cette couverture évoque plus un roman sentimental qu'un essai sur l'histoire de la sexualité.
on devine qu'il s'agit des mains d'un couple hétérosexuel (Bien que cela puisse être aussi celles d'un homme avec un homme qui adore se vernir les ongles (Boy George, toi ici ?!) ou alors de deux femmes dont l'une travaille dans le bâtiment (avec de grandes mains calleuses)), en pleine action : homme dessus, femme dessous, dominant/dominé... J'arrête là.
Cela me fait penser à la ridicule et vieille (si vieille, et je suis pourtant si jeune) publicité pour les desserts glacés Viennetta, dans laquelle on n'aperçoit que les mains des convives, qui rêvent tous de s'emparer de la dernière part de dessert.
A la lueur de toutes ces éminentes constatations, j'en conclurai que j'aime quand les éditeurs jouent le jeu de la subtilité, mais là... soit c'est du 25e degré, soit je n'ai pas compris...
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