mardi 3 septembre 2013

Quelque chose de fort et de beau dans cette décrépitude

J'aime chiner. Bien sûr, j'ai conscience d'être victime d'une certaine mode actuelle, qui aime le vintage, le déglingué, le défraîchi, bref, les choses qui ont vécu... comme si nous avions furieusement besoin de nous rattacher à ces objets du passé pour leur authenticité, et fuir notre monde standardisé. (ouh, fichtre ! le paradoxe !)



Il semble que l'Art se rallie à cette mode. En témoignent les toiles de ce peintre israélien, Eran Reshef, découvert au Musée des Beaux Arts de Tel Aviv, et que j'ai tout de suite adoré*.

L'artiste nous parle d'objets du quotidien, sans importance... Pourtant, ils deviennent esthétiques par leur traitement artistique. Je trouve qu'il se dégage quelque chose de fort et de beau de cette décrépitude. Ses toiles sont tellement réalistes et parfaites, qu'on a d'ailleurs l'impression de contempler des photos.

Voici quelques toiles extraites du catalogue de l'exposition** :


Eran Reshef, éditions Tel Aviv Museum of Art



Trickle, 2010


Squash, 2001

Gates, 2003-2007

Yashan Noshan, 2007

Tzabarim, 2010-2011


Et vous, qu'en pensez-vous ? ! Sublimement bizarre, ou étrangement moche ?




*aimé, adulé, vénéré, kiffé... 
**sur lequel je me suis immédiatement précipitée : j'adore les boutiques de musée, c'est plus fort que moi.

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