Trois jours à Oran, de Anne Plantagenêt, éditions Stock |
Ce joli roman raconte une fille de pied-noir, qui emmène son père en Algérie, sur les rives de son enfance. Ce voyage lui permettra de découvrir ce pays tant décrit, mais aussi de faire le point sur sa vie sentimentale. (Un roman très personnel, parfait dans le catalogue des éditions Stock. (comme ceux de Laurence Tardieu...))
Ainsi, j'ai les sens aiguisés lorsque l'auteur déambule avec son père dans la rue d'Arzew, évoque le fort de Santa Cruz, ou encore le soleil d'Oran...
Pourtant, et heureusement, ce roman est exempt de cette nostalgie à l'accent pied-noir (Popopo dit !), qui envahit les associations d'anciens d'Algérie, leur colère jamais apaisée, leur racisme (Avec tout ce qu'on leur a donné, à ces arabes !). Il sonne par la justesse de ses réflexions sur le retour en métropole des français d'Algérie en 1962, mais aussi sur l'évocation d'un Oran fantasmé par le souvenir, confronté à la réalité d'aujourd'hui.
Je ne sais si ce roman restera... Et pourtant, je frissonne encore lorsque l'auteur écrit la fin de leur séjour... la voix du père qui se brise pour évoquer la douleur d'avoir dû abandonner en Algérie quelque chose de cher à ses yeux. Au delà de la terre, des souvenirs... : Un jouet. Son enfance.
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