L'homme du verger

L'homme du verger, de Amanda Coplin, éditions Bourgois

Voici l'histoire d'un homme bon, d'un homme admirable.
Talmage a la quarantaine passée, il a perdu sa mère, et sa soeur a disparu quand ils étaient jeunes.
C'est un homme solitaire qui s'occupe de son verger, verger qu'il a su faire fructifier et qui le fait vivre.

Tous les ans, des indiens reviennent avec leurs troupeaux de chevaux sauvages qu'ils vendront plus tard à la foire. Ils font halte dans son verger, pour y faire paître leurs bêtes. En contrepartie, ils l'aident à la récolte des fruits.
Un jour, son destin va basculer quand il croise deux très jeunes filles enceintes, des fuyardes, qui lui volent quelques pommes. On pense qu'il va se mettre en colère, les faire arrêter. Mais non. Bien au contraire, il va tenter d'apprivoiser les pauvres gamines, qui sont presque sauvages, les nourrir, et leur proposer un foyer, sans contre partie.
Cette rencontre va bouleverser la vie de ces êtres.

Un premier roman d'une rare maîtrise, qui convoque des sentiments nobles et vrais, notamment la générosité, tout en retenue. On y découvre des paysages grandioses, changeants au fil des saison et le dur prix du travail.
Tant de choses et de sentiments qu'on retrouve rarement avec autant d'intensité dans les romans contemporains.

Un livre magnifique, sublime, lent, beau. (Et aussi beau)