vendredi 16 septembre 2016

De la fois où on s'est baladé avec un âne

Hé, au fait, je me rends compte qu'on s'est pas raconté nos vacances ?! Bon Ok c'est moi qui commence !
Nous sommes donc partis dans une sublime maison dans le golfe du Morbihan, mais c'est pas ça qui nous a fait le plus marrer.
Sur le chemin, nous avons fait étape non loin de Tours afin d'y saluer un cousin.
Il nous a promenés dans sa belle région, fait déguster des produits locaux, emmené visiter le château du coin, et surtout, il nous avait préparé une surprise... Surprise non préméditée, rapport au fait qu'il avait juste omis de TOUT nous expliquer.




Il nous a juste dit qu'on allait voir des ânes, que cela amuserait les enfants... Soit

Arrivés sur place, la propriétaire des ânes nous accueille, baisse son regard vers mes pieds (chaussés de nus-pieds Birkenstock d'un goût exquis), me regarde comme si j'étais folle et m'enjoint de changer de chaussures fissa, rapport à l'âne qui pourrait piétiner mes petons.
Elle ajoute tout de go qu'elle va nous donner les consignes surtout à vous, les parents...
Hein ? Quoi ? Nous ? Je ne dis rien, mais je trouve que c'est prendre un peu beaucoup de précautions pour un petit tour de piste des enfants, dans un enclos qui plus est.
Lorsqu'elle nous explique qu'il ne faut pas crier, ni courir derrière lui pour ne pas l'affoler, qu'il faut d'abord le mettre en confiance en le brossant, le crèmer d'anti-moustique, et tout et tout... Et qu'elle nous met dans les mains une carte de la région, je sors de ma torpeur post-digestion pour comprendre que ça ne peut pas être un petit tour de l'enclos (Avec une carte ! On n'est pas si cons quand même, on devrait pouvoir retrouver la sortie de l'enclos tout seuls ! WTF !!), je percute que la propriétaire ne nous accompagnera pas. Mon visage perd alors ses couleurs d'un coup, et dans un mouvement qui me ferait presque croire à la télépathie, mon cher et tendre assène : Oui, tu as tout à fait compris, on va se balader SEULS avec Oscar... Cris de joie des enfants.
Sueurs froides...
Nous ? SEULS dans la nature avec un âne ? Sans personne ? Déjà que je m'en sors pas dans les magasins avec mes gamins, alors avec une bestiole dont la réputation caractérielle présage simplement des emmerdements, pas question ! Sans compter que je n'ai aucune idée de la manière dont ça se pilote, cette bête.

Et nous voici donc partis, (moi la mort dans l'âme) pour une looonnnngue balade dans la campagne tourangelle sous un soleil de plomb, munis d'un âne, de gamins surexcités, d'une carte, d'une bouteille d'eau et du numéro de la propriétaire histoire de la rassurer si on n'était pas de retour deux heures plus tard... (A-t-elle eu peur pour nous ou pour son âne, j'ai préféré ne pas lui poser la question à cet instant là)

Quelques heures plus tard, tout en contemplant les sublimes paysages, on lui murmurait des mots doux à l'oreille en tentant d'imiter la nonchalance bourrue d'un Robert Redford, on lui flattait la croupe d'un air entendu, et on le laissait manger des bonnes herbes croquantes en le conjurant tout bas de ne pas le répéter (étant donné qu'il avait pas le droit... Vu qu'on n'avait pas lu tout de suite les instructions concernant la bête )
Les adieux ont été déchirants. Et on a même songé (deux secondes) à en adopter un.










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