Petites réflexions sur le vif.
-Pourquoi les adolescents s'obstinent-ils toujours à demander Le workbook, L'arbeitsbuch, ou encore Le libro del alumno, ce qui revient à demander Le cahier d'exercices, comme s'il n'en existait qu'un seul au monde ! (Cette demande est immanquablement suivie d'un rictus de dédain du libraire. Et l'élève de rétorquer : "c'est tout ce que le prof m'a donné comme référence" en retournant au libraire son rictus (comme j'en ai rien à foutre... Débrouille toi pour me trouver ça !)). Quelquefois encore, il n'ose pas argumenter ou contredire le libraire, et s'enfuit en courant.
-Pourquoi les étudiants inventent-ils quasi systématiquement les titres de leurs prescriptions scolaires ?
Cette année, il s'agissait entre autres de : Le roman de Bernard et Le petit bourgeois gentil ! (mais toi, plutôt que de pouffer devant tant de drôlerie, sauras-tu qui se cache derrière ces titres ?)
(Je n'insiste pas trop, je sais, on n'en peut plus des perles de librairie )
-Pourquoi ces chers petits viennent-ils toujours chercher leurs livres au dernier moment, persuadés qu'ils vont pouvoir lire cinq cents pages de classique médiéval en vieux français en une seule soirée ? (Je dois l'avoir lu pour demain !)
Un peu comme dans le sketch de Florence Foresti sur les horaires de boulot : Vous êtes en retard, vous vous speedez, mais tant que le réveil chez vous n'affiche pas 9h pile, vous croyez que vous pourrez vous en sortir. Genre, il est 8h57, t'es au lit. Pas lavée, pas maquillée, pas "caféinée", rien, et tu crois que tu vas pouvoir y arriver. En trois minutes...
-Pourquoi les six-sept petits camarades qui viennent avec cette jeune personne pour chercher ses livres (au cas où elle se perde peut-être ?) se fichent systématiquement de lui lorsque le libraire lui tend ledit petit classique, avec moult réflexions profondes dans le style de : Whauh ! t'as vu le nombre de pages ! tu dois vraiment le lire en entier ?
(regard atterré du libraire)
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