dimanche 12 janvier 2014

Je converse, tu converses, nous conversons...

Vous savez qu'a commencé la DEUXIEME rentrée littéraire... Oui, parce que à quoi bon se limiter à une seule.. Alors qu'on pourrait en faire... TOUTE L'ANNEE !!
Nous commençons déjà à recevoir quelques nouveautés, et j'avoue que la libraire masochiste que je suis, qui se plaint de l'augmentation croissante de la production éditoriale... s'en réjouit, et trépigne même ! (Je m'autoflagelle, tu t'autoflagelles, les libraires s'autoflagellent...)
Ben oui, on n'avait plus rien à lire (Presque)


Et là, Mesdames et Messieurs... Je suis tombée sur une petite merveille... Ce roman, là, dessous, regardez !


Les Conversations, de Anna Lisbeth Marek, éditions Phébus


Une vieille dame rentre chez elle après l'enterrement de son mari. (Non, je ne veux pas entendre : Ah, encore un bouquin triste, j'ai pas besoin de ça en c'moment etc etc) Elle est en colère, une colère sourde qui grandit peu à peu. Elle nous raconte sa vie, dans un monologue intérieur qui convoque certaines figures de son enfance et de son adolescence, dont Prune, l'amie de toujours.
Leur enfance est bercée par une certaine douceur de vivre, au coeur du Paris bourgeois des années 30. Pourtant, nous voyons bientôt arriver le spectre de la Seconde guerre mondiale. (Non, je ne veux pas entendre : Ah, encore un livre sur la Seconde guerre mondiale, j'ai pas besoin de ça en c'moment etc etc)
Le roman décrit avec subtilité l'arrivée de l'occupant, la montée des interdictions pour les Juifs, se focalisant sur leur quotidien, dans un Paris assiégé... (Voir Matin brun, de Franck Pavloff, éditions du Cheyne)
Les descriptions sonnent justes (C'est le côté casse-gueule du roman historique, car les erreurs et incohérences quant à l'esprit de l'époque envisagée gâchent vite tout le livre  !), et l'atmosphère est dense. (C'est le côté casse-gueule de la littérature française contemporaine, qui manque parfois de corps !)

Mais il s'agit avant tout d'une histoire d'Amitié forte, et là encore, il n'y a pas de fausse note. L'auteur décrit avec une grande justesse le méandre des sentiments de ces deux petites filles, et la manière dont la vie va les séparer et les rapprocher, en grandissant.

Enfin, le terme du roman recèle une réelle surprise, une fin qui m'a tiré des larmes... (Un peu mais pas beaucoup ! Non, je ne suis pas une chochotte) 
Et nous savons tous qu'il est quelquefois difficile de tomber sur un roman qui a une bonne fin !

Voilà, si vous le lisez, n'hésitez pas à me faire part de vos impressions (Mais je vous en prie, ne l'achetez pas sur Amazon !! Encouragez les libraires indépendants ! )

A plus ! (Dans l'bus ?)

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